L’Université de Lille a fait de l’approche globale des transitions le cœur de sa stratégie scientifique,
pédagogique et partenariale. Cette approche repose sur la mobilisation de savoirs et compétences
interdisciplinaires pour répondre aux défis environnementaux et sociétaux de notre époque, avec une
attention particulière portée aux enjeux de notre territoire, métropolitain et régional, marqué par un
déclin économique dans le dernier tiers du XXe siècle et une renaissance récente, appuyée sur la
réindustrialisation et l’économie de la connaissance. Cette stratégie a été affinée par l’identification
de sept objectifs de développement durable (ODD) incarnant l’expertise de l’établissement.

Dans son Contrat d’Objectif, de Moyens et de Performance (COMP) 2023-2025, l’établissement s’est
engagé à répondre à ces défis des transitions, notamment dans la préparation de sa nouvelle offre de
formation pour 2026-2030.

Si l’université s’engage à porter une attention particulière au secteur de l’ingénierie ainsi qu’à celui des
sciences et technologies, en raison des besoins forts de réindustrialisation de la métropole lilloise et
des Hauts-de-France, elle met aussi en exergue l’indispensable apport des sciences humaines et
sociales (Objectif 3 du COMP). L’Université de Lille se caractérise en effet par une densité
particulièrement forte des sciences humaines et sociales (entendues au sens large : SHS, ALL et DEG),
tant en recherche qu’en formation, et en étroite connexion avec l’Institut des transitions
environnementales et sociales qu’elle crée (Objectif 2 du COMP).

Aux trois filières identifiées (énergie, matériaux et numérique) pour développer, tant en formation
initiale que continue, des compétences attendues dans les métiers d’avenir, la contribution des
sciences humaines et sociales est alors essentielle, de même que l’ouverture des secteurs santé et
sciences et technologies à l’apport des sciences humaines et sociales dans l’ensemble des champs
disciplinaires et professionnels (Objectif 6 du COMP).

Deux grands domaines d’action sont identifiés :

- L’organisation de la formation - initiale ou continue - autour des compétences interdisciplinaires et attendues dans les métiers d’avenir ;
- Les modalités de transmission des connaissances et savoir-faire (scénarios pédagogiques comme la classe inversée ou l’apprentissage par projet, reposant ou non sur le déploiement d’outils numériques), ainsi que leur évaluation.

Ces grands domaines d’action pourront s’articuler autour des objectifs prioritaires suivants :
- Développer des pratiques pédagogiques qui participent à la réussite des étudiants, à la professionnalisation des cursus et donc à une meilleure insertion dans les métiers d’avenir ;
- S’appuyer sur des ressources pédagogiques qui favorisent l’adaptation des formations aux enjeux des transitions ;
- Former à des compétences en SHS concourant aux besoins des filières de l’énergie, des matériaux et du numérique (FI et/ou FC) ;
- Mettre en œuvre des dispositifs ou méthodes d’évaluation innovantes ou adaptées aux approches interdisciplinaires proposées ;
- Renforcer l’attractivité de l’offre de formation de l’université.

Les projets pourront prendre des formes variées (cités à titre d’exemple, sans exhaustivité : écoles
d’été, immersions, ateliers, hackathons, etc.)

Chaque porteur de projet s’engage à partager son expérience. Un séminaire sur la thématique des
initiatives pédagogiques faisant dialoguer les SHS avec les autres domaines disciplinaires sera organisé
début 2026 et les lauréats s’engagent à y présenter leurs initiatives lors de cette journée.

En cas de question sur l’élaboration du dossier, chaque porteur de projet pourra s’adresser à la
direction d’appui à la pédagogie et à l’innovation (DAPI) : contact-dapiuniv-lillefr

Les modalités de dépôt des dossiers seront précisées sur le site de la DAPI dès le 1er septembre 2024.

Les dossiers seront déposés au plus tard le 15 octobre 2024 à midi :

- Les dossiers devront afficher clairement le nom du porteur de projet et de celui ou ceux de ses
partenaires, et avoir été visés par les directeurs des composantes ou des services respectifs.
- Courant octobre, les membres de la commission pourront contacter les porteurs de projets
pour des compléments d’information.
- La commission se réunira courant novembre 2024 et formulera un avis sur la recevabilité des
projets et sur le montant du financement proposé.
- Le CODIR Formation sera sollicité pour avis et le CODIR validera définitivement les projets
sélectionnés, qui pourront être mis en place dès janvier 2025.
- Un rapport final sur l’initiative pédagogique réalisée sera transmis en début d’année 2026.

L’appel à projet pourra permettre de financer :

- Des heures complémentaires pour enseignants dans la limite de 48HeqTD ;
- Des frais de fonctionnement et équipement directement liés à l’accompagnement du projet ;
- Des investissements directement liés au projet ;
- Des formations pédagogiques des acteurs du projet ;
- Des coûts associés à la valorisation et à la dissémination du projet (communication,
séminaires, retours d’expériences…).

L’intégralité des dépenses devra être engagée avant la fin de l’exercice budgétaire 2025.

Les initiatives pédagogiques seront sélectionnées en fonction de leur adéquation aux critères suivants :
- Le porteur du projet est au sein d’une composante ou d’un établissement-composante de l’université ;
- Au moins deux composantes ou établissements-composantes sont impliqués dans le projet (le visa des entités est requis au dépôt du projet) ;
- Le projet intègre la notion de dialogue entre les SHS et les STS en suscitant de nouvelles collaborations entre les équipes pédagogiques ;
- Le calendrier d’exécution du projet est inférieur ou égal à 12 mois à compter de la date de notification de l’aide ;
- Le projet indique précisément les objectifs et enjeux pédagogiques ;
- Le nombre d’étudiants ciblés par le projet est suffisant ;
- Les éléments envisagés pour la pérennisation sont précisés ;
- Le bénéficiaire s'engage à coordonner le projet jusqu'à sa réalisation finale et à participer aux actions de communication et de valorisation qui seront proposées par l'université ;
- Le bénéficiaire s’engage à présenter un bilan de son initiative financée.